Une interrogation qui revient régulièrement est la suivante : quel est le potentiel de la géothermie en région ? Une utilisation trop intense de la géothermie est-elle susceptible d’entraîner des problèmes de pérennité ?
Un calcul d’ordre de grandeur permet de répondre à cette question : il se limitera à la prise en compte du potentiel des 200 premiers mètres de sous-sol, afin de ne tenir compte que de géothermie « facilement reproductible » au sens de la réglementation (cadre de la Minime Importance).
Le territoire régional s’étale sur une surface de 39 151 km2. Le sous-sol ayant une capacité thermique relativement stable, autour de 2,2 MJ/(m3.K), l’énergie géothermique disponible est, aux arrondis près, 4 800 TWh/°C. Selon le SRADDET (p95), les besoins énergétiques des bâtiments en région sont de l’ordre de 30 TWh/an.
En supposant qu’il ne s’agisse que de besoins de chaleur, qui seraient de surcroît entièrement satisfaits par géothermie, on pourrait (peut-être) modifier la température du sous-sol de 1°C dans 160 ans. Et encore, on ne tient alors pas compte de l’aspect « renouvelable » de cette énergie, c’est-à-dire du fait que le sol va tendre à reprendre sa température normale au cours de ces 160 ans.
Ainsi, la géothermie à elle-seule suffirait à satisfaire l’ensemble des besoins thermiques des bâtiments. La ressource en géothermie n’est absolument pas un facteur limitant son emploi !